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LUXE / MODE

Pleins feux sur la nouvelle stratégie de Gucci

Le nouveau PDG du groupe Gucci présente son plan pour redresser la célèbre entreprise de luxe. Au programme : investir la Chine et sauver la marque Yves Saint-Laurent...

il s'agit d'un programme musclé pour redresser le mastodonte du luxe. Rappelons en effet que Gucci Group n'englobe pas simplement la marque Gucci, mais aussi Yves Saint Laurent (mode et parfums), Balenciaga, Boucheron, Alexander McQueen, Stella McCartney, Sergio Rossi et Bottega Veneta.

Le groupe se cherche. La solution de Robert Polet : recentrer l'entreprise sur la marque-phare Gucci, qui continue à lui ramener le plus gros (60%) de son chiffre d'affaires. Elle devra doubler ses ventes d'ici 7 ans, proposer plus de montres et de bijoux - accessoires qui se vendent particulièrement bien - et ouvrir des magasins dans le monde entier, particulièrement en Chine et, vers 2006, en Inde.

Côté Yves Saint Laurent, marque qui traverse une grave crise depuis le départ de son créateur en 2002, la méthode est différente. Pour remonter la pente, et résorber le déficit de 70 millions d'euros, YSL devra miser sur la maroquinerie et les chaussures. Le cuir sera aussi à l'honneur chez Bottega Veneta, le petite marque qui monte au sein du groupe. Enfin, le joaillier-parfumeur Boucheron, pourtant financièrement très mal en point, a gagné un délai de grâce de quatre ans pour revenir à l'équilibre.

Résultat escompté : une croissance annuelle de 10 % du chiffre d'affaires de Gucci Group. Dernier détail, cette présentation stratégique a été faite dans un cadre particulièrement chic, au coeur du British Museum (le "musée du Louvre" de Londres).

Est-ce une manière de suggérer que Gucci veut hisser le luxe au rang d'une inestimable oeuvre d'art ? Et non, espère-t-on, devenir une vénérable antiquité...